Le tutorat


Si l’on estime à 40 années l’expérience d’un salarié en fin de carrière, et sachant que dans les 10 ans à venir, près de 600 000 baby-boomers quitteront le marché du travail chaque année, nous estimons à plus de 240 millions le nombre d’années d’expérience qui risquent d’être définitivement perdues. Assurer dès aujourd’hui la transmission des savoir-faire accumulés par les plus de 50 ans devient un enjeu vital pour chaque entreprise ! (extrait travail-solidarite.gouv.fr)



La fonction de tutorat

La fonction de tutorat reprend et renouvelle la tradition des maîtres d’apprentissage.
Le tuteur en entreprise joue un rôle clé car l'EXPERIENCE EST FORMATRICE.

Verbes d'action faisant référence à la mission de tuteur :
Accueillir Aider AccompagnerSoutenir Guider Organiser CoordonnerExpliquerCommuniquerInformerSuivreApprécierEvaluerTransmettre
L'OBJECTIF DU TUTORAT :
Le développement du tutorat est de nature à accroître la qualité et l’efficacité des actions conduites dans le cadre de dispositifs de formation en alternance comme le contrat de professionnalisation ou la période de professionnalisation.

Un tuteur doit être désigné par l’employeur pour accueillir les bénéficiaires de contrat et de période de professionnalisation dans l’entreprise afin de les accompagner tout au long de leur parcours de formation.

MISSIONS DU TUTEUR :
Accueillir, aider, informer et guider les bénéficiaires des contrats et périodes de professionnalisation pendant la durée du parcours de formation ;
Organiser l’activité des salariés concernés dans l’entreprise et contribuer à l’acquisition des savoir-faire professionnels ;
Assurer la liaison avec le ou les organismes chargés des actions d’évaluation, de formation et d’accompagnement des bénéficiaires.

CONDITIONS :
* Etre volontaire ;
* Justifier d’une expérience professionnelle d’au moins deux ans ;
* Avoir une qualification en rapport avec l’objectif de professionnalisation visé ;
* Suivre l’activité de 3 salariés au plus : contrats de professionnalisation, période de professionnalisation et apprentissage confondus ;
* Dans les petites entreprises, l’employeur peut être tuteur à condition de respecter les conditions de qualification et d’expérience. Il ne peut exercer cette mission qu’à l’égard de 2 salariés au plus.

MOYENS :
Les tuteurs doivent recevoir les moyens nécessaires à l’accomplissement de leur mission de suivi : un accompagnement ou une formation spécifique, préalable à l’exercice de leur mission ; un aménagement de leur charge de travail pour leur permettre de libérer du temps pour cette mission. Formalités

Lorsque le titulaire du contrat de professionnalisation bénéficie de l’accompagnement d’un tuteur, les informations suivantes doivent être portées au contrat : nom, rôle et conditions d’exercice de sa mission.
Par ailleurs, dans le cadre de l’exercice de la fonction tutorale, il est important de veiller à formaliser les actions de suivi de chaque bénéficiaire encadré par le tuteur (ex. : comptes-rendus d’entretien, feuilles de temps cosignées, …).

RECONNAISSANCE :
La loi incite les entreprises à mettre en place des modalités de valorisation de la fonction tutorale exercée par les salariés.

PRISE EN CHARGE :
Les OPCA peuvent prendre en charge les dépenses exposées pour chaque salarié ou pour tout employeur de moins de 10 salariés qui bénéficie d’une formation en qualité de tuteur, dans la limite d’un plafond de 15 € par heure de formation et d’une durée maximale de 40 heures. Ces dépenses incluent les frais pédagogiques, les rémunérations, les cotisations et contributions sociales légales et conventionnelles ainsi que les frais de transport et d’hébergement.

Les OPCA peuvent également prendre en charge l’exercice de la fonction tutorale, dans la limite d’un plafond de 230 € par mois, par bénéficiaire, pour une durée maximale de 6 mois. (art. D. 981-10 du Code du travail) Dispositions de l’accord interprofessionnel du Réseau France OPCAREG L’OPCAREG peut prendre en charge les dépenses liées à la formation des tuteurs chargés d’accueillir et de guider dans l’entreprise les bénéficiaires des contrats et des périodes de professionnalisation dans la limite de 15 € par heure de formation, pour une durée maximale de 40 heures. L’OPCAREG peut également financer les missions liées à l’exercice de la fonction tutorale, dans la limite d’un plafond de 230 € par mois, et par bénéficiaire d’un contrat ou d’une période de professionnalisation encadré par un tuteur, pour une durée maximale de 6 mois. Veillez à contacter votre conseiller formation afin de connaître ses critères de prise en charge pour le tutorat. Autres modalités de tutorat L’entreprise peut avoir intérêt à recourir au tutorat dans d’autres cadres que la professionnalisation, notamment pour accompagner la mobilité ou le recrutement de salariés de l’entreprise. Dans ce cas, les formations de tuteur peuvent être financées au titre du plan de formation.

La transmission des savoirs et des savoir-faire

La transmissions des savoirs et savoir-faire est un des thèmes présents dans l'accord relatif à l'emploi des seniors. Organiser la transmission des savoirs et des savoir-faire au sein de l'entreprise doit constituer un objectif prioritaire de la gestion des ressources humaines.

La pratique du tutorat, du parrainage ou de toute autre modalité de transmission des savoirs et des savoir-faire est de nature à contribuer à la réalisation d'un tel objectif dès lors qu'elle est conçue et mise en œuvre de façon à permettre un échange réciproque d'expériences et de connaissances entre le salarié ou les salariés chargés de cette mission et le salarié concerné.

Pour faciliter le développement du tutorat, du parrainage ou de toute autre modalité de transmission des savoirs et des savoir-faire, et veiller à son intérêt tant pour le ou les salariés chargés de cette mission que pour le salarié concerné, les entreprises pourront confier cette mission à des salariés volontaires, ayant une légitimité professionnelle fondée sur une expérience reconnue en se référant, lorsqu'elles existent, aux dispositions conventionnelles de branche en vigueur.

La transmission des savoirs et des savoir-faire est un échange, valorisant pour les seniors, entre un salarié qui a besoin d'un accompagnement et un ou des salariés de plus de 45 ans qui transmettent leur savoir et leur expérience.

L'exercice de la mission ainsi confiée au salarié devra être pris en compte dans l'appréciation de ses résultats individuels.