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Si le traitement des inégalités H/F est une priorité désormais affichée, les résultats tardent à convaincre


Selon le Forum économique mondial, les inégalités entre les hommes et les femmes ne disparaîtront pas avant 2234. Mais certains pays devraient en finir plus tôt avec cette injustice. Ils s'en donnent en tout cas les moyens.
Ainsi L'Islande a été le premier pays à mettre en place une loi rendant obligatoire la parité salariale. Depuis le 1er janvier, les entreprises privées et les services publics employant plus de 25 personnes doivent disposer d'un document certifiant que l'équilibre salarial est appliqué, sous peine d'amende. Le gouvernement se donne deux ans pour mettre fin aux inégalités salariales qui en moyenne s'élève dans ce pays à 16%.



Qu’en est-il en France des inégalités salariales ?

En 2017 en équivalent temps plein, les femmes touchent 18,6% de moins que les hommes. (Source INSEE). La discrimination pure, c’est à dire sans l’effet de l’ancienneté ou des compétences, serait d’environ 10% d’après le gouvernement.
Les femmes cadres gagnent 20% de moins que les hommes, chez les employés l’écart se réduit à 8,9%.

L’Objectif du gouvernement : améliorer l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes
Constatant que les femmes occupent souvent des postes moins qualifiés, dans des métiers moins bien payés et que l’écart de rémunération H/F peut atteindre 23,7% selon l’Insee, le gouvernement prépare une mesure rendant obligatoire un dispositif dans le logiciel de paie établissant les différences de salaires à poste égal et à compétence égale.
Cette mesure serait effective à partir du 1er janvier 2019 pour les sociétés de plus de 250 salariés et à partir de 2020 pour celles ayant des effectifs compris entre 50 et 249 personnes.
Les écarts relevés feraient l’objet d’une communication obligatoire auprès du Comité social et économique ainsi que lors de la Négociation annuelle obligatoire avec les syndicats représentatifs

En cas d’absence de transparence une sanction financière serait mise en œuvre par la Direccte

Qu’en est-il en France aux postes clés dans l'entreprise ?

En 20 ans le nombre de femmes cadres a augmenté de 149% (contre 49% pour les hommes). Même si les choses changent, les hommes sont encore 3 fois plus nombreux que les femmes aux postes clés.
Selon plusieurs études, les entreprises ayant davantage de femmes à des postes de direction seraient en meilleure santé que les autres car elles ont développé leur capacité d’adaptation et de transformation.

Etude KPMG publiée en 2015 : 14% des chefs d’entreprise sont des femmes. Parmi celles-ci, uniquement 15% dirigent des entreprises de plus de 500 salariés et une seule une entreprise du CAC 40.
Les femmes dirigeantes seraient considérées comme de meilleures dirigeantes que leurs collègues masculins, la mixité au sein de la direction étant source de créativité et d’efficacité opérationnelle.

Quelle est la situation dans un autre pays européen, la Grande Bretagne ?

Les femmes sont payées en moyenne 18% de moins que les hommes, tous types de contrat de travail confondus. (Source Les Echos d’avril 2017 d’un correspondant à Londres) - Une Enquête de “Institute Fiscal Studies” donne aussi ce chiffre.
L’écart de salaire est en net recul : en 1997 il était de 27,5% et désormais de 18,1%.

A la fin des années 1990, l’introduction du salaire minimum et la progression du travail à temps plein pour les femmes ont joué en faveur du rattrapage salarial.
Les entreprises britanniques sont contraintes à la transparence.
Pour celles de plus de 250 salariés, elles doivent dévoiler les écarts de rémunération, salaires et bonus. (Loi votée en avril 2016). Les entreprises qui ne publient pas ne sont pas sanctionnées ce qui peut nous surprendre ! De plus, elles ne livrent que les données qu’elles souhaitent.

Car tout n’est pas rose de l’autre côté de la Manche :
Dans le groupe Shroders, gestionnaire de fonds, l’écart est de 31% dû à la surreprésentation des hommes dans les postes les plus élevés.

Exemple BBC : La salariée la mieux payée, arrive en 9ème position, la première femme de ce classement gagne 5 fois moins que le présentateur vedette de la chaine.
Liste publiée en juillet 2017 : Sur 96 salariés concernés, 2/3 sont masculins.

Et en Europe quel écart observe-t-on ?

Union Européenne

2016 : la moyenne du salaire des Femmes est inférieure de 16% à celle des Hommes. (Selon la newsletter Toute l’Europe)
L’écart varie de 5,3% à 25,3% selon les pays.

Dans ce cas on compare la différence moyenne entre les revenus horaires bruts moyens des Femmes avec ceux des Hommes qui constitue une partie significative de l’inégalité H/F

1) Ecart le plus faible

Italie : 5,3%
Luxembourg : 5,5%
Roumanie : 5,8%
Belgique : 6,1%
Pologne : 7,2%
Slovénie : 7,8%

2) Ecart le plus important

Estonie : 25,3%
Rép. Tchèque : 21,8%
Allemagne : 21,5%
Autriche : 20,1%
Royaume Uni : 21%
France : 15,2%

Ce pourcentage inclut tous les secteurs économiques. Sur le salaire annuel net moyen en équivalent temps complet, l’écart entre Hommes /Femmes est de 18,6%.

Ce chiffre indique aussi que les Femmes salariées sont surreprésentées dans des secteurs peu rémunérateurs (administration publique, santé, action sociale) et occupent plus souvent des postes à temps partiels.


Les inégalités Hommes/ femmes sont bien loin d’avoir disparu en Europe comme en France tant les résistances culturelles persistent - Manifestement le rôle des politiques est de s’engager pour les faire reculer quitte à utiliser un arsenal juridique parfaitement légitime en l’occurrence – Attendons donc en France les propositions d’actions choisies par le gouvernement actuel qui a fait de cette cause une priorité nationale.

Concrètement HALLIANTIS RH – organisme de formation dédié au management et aux RH – prend sa part du défi en sensibilisant les acteurs d’entreprise à cette exigence d’égalité dans ses formations au management, animées par Gautier Jardin ou Brigitte Fermaud.

Et pour aider chaque salariée désireuse de se préparer à sa future négociation salariale pourquoi pas aussi une séance de coaching « à distance » avec notre consultant Philippe Martin – email pour le solliciter : halliantis@halliantisrh.fr

Par Odile Louin – Charbonneau et Dominique Dubreuil.

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